Les personnages de la vie de Rutherford
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Photographie de May Newton datant de 1896, adressée à son fiancé, Ernest Rutherford, tandis qu'il prolongeait ses études à Cambridge, en Angleterre, et qu'elle vivait toujours à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Source : Rutherford's nuclear world, Center for History of Physics, American Institute of Physics
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Mariage de May Newton et Ernest Rutherford, 28 Juin 1900 - Source : Rutherford's Nuclear World - AIP
May Rutherford (1876-1954)
Mary Newton était la fille de... Mary Newton. Pour les différencier, la plus jeune était plus couramment désignée par le diminutif "May". C'est d'ailleurs le prénom que je lui attribue tout au long de mon roman, de manière à éviter les confusions.
Mary Newton (la mère, donc) était veuve, le père de May ayant été emporté à l'âge de 35 ans par son alcoolisme. La petite May n'avait alors que 12 ans.
Pour s'assurer des revenus, la mère de famille se lança dans la location : elle habitait Christchurch, principale ville de l'île du Sud en Nouvelle-Zélande, et disposait d'une maison suffisamment grande pour elle, ses deux soeurs, ses trois fils (William, George et Charles) et sa fille, May. Par ailleurs, l''Université de Canterbury, toute proche, assurait un vivier de locataires. Parmi ceux-ci, débarqua un certain jour de 1893, un dénommé Ernest Rutherford. Le jeune homme ne tarda pas à tomber amoureux de la fille de sa logeuse. Quand il quitta Christchurch pour Cambridge à la fin de l'été 1895, les deux tourtereaux s'étaient secrètement fiancés.
Ils se revirent près de deux ans plus tard : au printemps 1897, May Newton avait fait le voyage jusqu'en Angleterre. Elle y avait assisté à la remise de diplôme de son fiancé à Cambridge, au jubilée de la reine Victoria et à divers dîners, notamment chez Rose et J.J. Thomson.
May et Ernest se séparèrent avec l'idée que leur mariage ne serait plus qu'une question de mois.
Or, en 1898, Ernest obtint une promotion : il quitta Cambridge pour prendre une chaire de physique appliquée à Montréal. Le travail était beaucoup plus intéressant et le salaire aussi. Pour autant, après de savant calculs, il arriva à la conclusion qu'il ne suffirait pas pour assurer à sa promise une vie digne d'une épouse de professeur. Il lui demanda donc de patienter encore au moins 18 mois avant de revenir en Nouvelle-Zélande pour l'épouser.
C'est finalement au printemps 1900 qu'il put concrétiser sa promesse : ils se marièrent le 28 juin de cette année dans l'église Saint-Paul de Papanui, un quartier au nord de Christchurch.
À suivre...
Sources :
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Rutherford: being the life and letters of the Rt. Hon. Lord Rutherford, O.M., by Arthur Stewart Eve, 1939, page 62 : lettre à May Newton du 25/09/1898
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Rutherford, Scientist Supreme, livre (1999) et site par John Campbell
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Rutherford, Simple Genius, by David Wilson